FORGET THE PAST : NO .  LIVE WITH : YES ...

Je n'arrive pas à oublier. Alors j'écris. Mais dans le fond j'évite toujours le problème, le seul, l'unique. Celui que je prononce jamais, celui qui me fait peur et qui m'enfonce de plus en plus. En parler me fait plus de mal qu'il ne faut je crois. Parce que personne ne comprend. On vit tous des malheurs, on a tous des problèmes mais ce ne sont pas de belles paroles qui redonnent le sourire. Parce que non personne ne comprend, la douleur est différente pour chacun. Non personne n'a vécu bien pire parce que personne n'a le droit de juger à quel degré ça fait mal, à quel point ça tue, tous les jours à chaque seconde. Ca vous déchire la peau, ça vous arrache chaque ongle un par un pour ensuite appuyer sur les cicatrices béantes. La sensation qu'on va plante des milliers de piques dans le coeur, qu'on vous brûle vif, qu'on vous fait avaler de l'eau de Javel, qu'on vous met de l'acide dans les yeux. C'est un supplice auquel il n'y a aucun repos. Et puis quand on croit que la douleur s'arrête, quand on pense à une guérison imminente la souffrance est pire que toute celle qu'on vient d'endurer. Alors oui, je pleure, oui je vais mal, oui je ne n'ai pas souvent le sourire mais on a tous des problèmes et moi je n'arrive plus à les assumer.